Aux frontières de l’excellence – exploiter le potentiel d’un univers low-code

Innovation rapide, « citizen developers » et technologie « low-code » : ces expressions en vogue font les gros titres de l’actualité mondiale. Mais comment ces tendances peuvent-elles réellement contribuer à la transformation numérique à laquelle les entreprises aspirent ? Dans cet article de blog, Roland Carandang, Managing Director Technology Consulting de Protiviti, examine les bases nécessaires pour donner vie à ces idées.

Les citizen developers arrivent rapidement en tête. Ces curieux individus, que l’on retrouve dans tous les départements des entreprises modernes, sont une clé essentielle pour ouvrir les portes de la transformation numérique. Leurs facultés de résolution des problèmes et leur expérience opérationnelle s’allient souvent à des plateformes low-code conçues pour être développées en dehors des départements informatiques. Et ils peuvent être rapides.

Avec Microsoft Power Apps, Nintex Workflow Suite, Salesforce, Kissflow et ServiceNow, à titre d’exemples, les citizen developers disposent d’une technologie qui leur permet de créer aisément des applications. Ici, il n’est pas question de code détaillé réservé aux développeurs expérimentés : ces nouvelles applications peuvent être configurées à l’aide d’une série de composantes de base. Cette technologie aide les citizen developers à tester et à innover, et ils changent résolument la donne.

Cette formidable technologie se répand largement, non seulement dans les centres d’excellence de l’entreprise, mais aussi à celles et ceux qui travaillent à la périphérie. À une extrémité du spectre, la diffusion à grande échelle d’Excel a permis aux individus de réaliser des choses incroyables, mais elle les a également contraints à résoudre des problèmes liés à leurs données. À l’autre extrémité du spectre de l’expertise, l’automatisation robotisée des processus est devenue une pratique courante dans de nombreux secteurs, mais reste généralement l’apanage des spécialistes.

La sophistication et l’accessibilité des plateformes low-code devraient cependant prendre en charge ces deux modèles. Il est essentiel que les gens comprennent comment diffuser cette technologie jusqu’aux confins de leur entreprise, et qu’ils le fassent bien. Car nous l’avons vu durant la pandémie de COVID-19 : les entreprises devront désormais mener toutes leurs activités dans un écosystème technologique qui évolue rapidement et où de nouvelles plateformes émergent constamment.

La démocratie de la technologie

La tendance à démocratiser la technologie place davantage de pouvoir entre les mains de ceux qui la manipulent. Et ce processus présente des avantages indéniables. L’implication d’un plus grand nombre d’individus dans le travail de développement renforce la collaboration et facilite la concrétisation de nouvelles idées innovantes. De par leur nature même, les citizen developers travaillent dans les équipes opérationnelles, marketing et même d’audit et possèdent un niveau de connaissance exceptionnellement élevé de leur entreprise et de ses besoins.

Mais malgré l’existence de belles opportunités, les entreprises en sont encore à leurs balbutiements avec ces tendances. Si ces expressions en vogue ont gagné du terrain dans les médias, la volonté des entreprises à intégrer pleinement cette façon de travailler a évolué de façon plus modérée. Souvent, bon nombre d’entre elles perçoivent le potentiel des plateformes low-code, sans toutefois savoir comment y consentir des investissements significatifs. Et elles s’interrogent sur les bénéfices qu’elles pourront tirer de permettre à quelques individus de « s’essayer » à la création d’applications.

L’art du possible de cette technologie devrait être mieux compris. Les entreprises entendent parler de citizen developers, mais ces derniers éveillent difficilement leur enthousiasme (ou crainte envers leur potentiel), et ne comprennent pas vraiment ce que cette nouvelle combinaison émergente d’individus et de technologies peut leur offrir. Les éditeurs et partenaires de logiciels, entre autres, devront œuvrer pour en montrer les possibilités aux responsables.

Certaines entreprises commencent notamment à déplorer leur décision d’automatiser les processus de contrôle, parce qu’elles n’ont pas été en mesure d’offrir suffisamment de transparence à leurs auditeurs. Elles préféreraient confier ce même travail à quelques individus, mais cela ne leur permettrait pas de tirer parti des possibilités offertes par la technologie. Dans le cadre du concept de « frontières de l’excellence », nous devons veiller à ce que les membres du personnel de l’ensemble de l’entreprise travaillent en exploitant la technologie de manière fiable et collaborative.

Vers un futur low-code

Tandis que les entreprises poursuivent leur quête vers la transformation numérique, leur capacité à maintenir le développement de logiciels dans leurs départements informatiques internes sera mise à rude épreuve. La demande de compétences technologiques continuera de croître, de même que le nombre de fournisseurs low-code. Nous verrons alors émerger un environnement dans lequel le développement rapide et démocratisé prospérera par nécessité — et c’est une bonne chose.

Le développement low-code a le potentiel de résoudre de multiples défis. Oui, il peut créer des produits mieux adaptés aux besoins d’une entreprise ; il peut rassembler les gens et accélérer les résultats. Mais il peut également apporter une solution aux entreprises qui craignent de perdre le contrôle. Il peut relier les applications entre elles et aider à générer une compréhension commune des situations. La technologie low-code – et ses citizen developers partisans – peut renforcer l’efficacité des entreprises et les rendre plus responsables, tant envers elles-mêmes qu’envers les autres.

De nombreuses entreprises sont par exemple confrontées au défi de ne pas toujours connaître leur niveau de sécurité au regard des instances de réglementation. Ces dernières rapportent généralement ce qu’elles font et le nombre de violations, sans aller plus loin. La technologie low-code peut aider les entreprises à créer un chiffre unique, comme un indice boursier, qui indiquera leur niveau de risque, leurs tendances et la corrélation entre ces éléments et les risques sous-jacents pour leur entreprise. Les dirigeants seront alors en mesure d’intervenir, car ils auront une meilleure compréhension de la situation. Cet indice facilitera également la tâche des instances de réglementation et auditeurs.

Cette méthode de travail a le potentiel de générer des entreprises responsabilisées et engagées. Si chacun développe sur les mêmes plateformes, cela entraînera – un peu à l’instar du design thinking – un aplatissement de l’organisation et contribuera à cette démocratisation dont tout le monde parle. Les connexions créées par les données permettent bien entendu d’améliorer la prise de décisions, mais les entreprises peuvent aussi aller plus loin grâce à ce qu’elles apprennent. Elles seront ainsi capables de changer et de s’adapter rapidement. Et depuis la pandémie de COVID-19, nous savons tous combien c'est important !

Robert Half continue d’aider de nombreux clients à trouver des talents de qualité. Nous avons accès à un solide réseau de professionnels de la technologie prêts à aider votre entreprise à répondre à l’évolution rapide de ses besoins en matière de transformation numérique. Contactez-nous dès aujourd’hui.


Bénéficiez des conseils des experts en recrutement de Robert Half pour constituer une équipe de collaborateurs talentueux ou faire progresser votre carrière. Présent dans plus de 300 sites dans le monde, avec 12 bureaux de recrutement en Belgique et au Luxembourg, dont notre agence de recrutement à Liège, Robert Half peut vous aider, y compris dans le domaine du recrutement de profils financiers, où et quand vous en avez besoin.