Vous venez d’accepter une nouvelle offre d’emploi et avez donné à votre entreprise actuelle le préavis de deux semaines requis. Puis, contre toute attente, votre employeur actuel vous propose une contre-offre : un ensemble d’incitatifs comprenant une augmentation de salaire de 10 %, davantage de congés payés, une assurance maladie renforcée et une allocation pour une formation de haut niveau. Tout cela est pour vous… si vous décidez de rester.

Qu’est-ce qui vous empêche de dire à l’autre entreprise que vous avez changé d’avis et de conclure votre nouveau contrat avec votre entreprise actuelle? Aussi tentants que puissent être l’augmentation de salaire et les avantages accessoires supplémentaires, le fait de rester dans votre poste actuel après une contre-offre peut entraîner plus de problèmes que de simplement partir pour un nouveau départ. Voici donc quelques questions à se poser avant d’accepter une contre-offre :

Accepter une contre-offre permettra-t-il de résoudre les vrais problèmes?

Qu’est-ce qui vous a incité à rechercher un autre emploi ou à répondre à d’autres demandes en premier lieu? Si votre environnement de travail actuel est toxique ou si vous avez une mauvaise relation avec votre patron, aucune augmentation de salaire ni aucun avantage accessoire ne vous rendra heureux d’être resté.

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Serez-vous considéré comme une risque de fuite?

Même si votre employeur semble heureux de vous garder, vous pourriez toujours être considéré comme celui qui a presque quitté le navire. Lorsqu’une occasion de promotion se présentera, vous risquerez d’être l’une des dernières personnes prises en considération, car votre employeur ne saura pas si vous allez de nouveau donner votre préavis de deux semaines dans un avenir proche.

Est-ce trop peu, trop tard?

Avez-vous demandé une augmentation il y a plusieurs mois sans l’obtenir? En supposant que votre demande était alors bien étayée, le fait d’obtenir une augmentation de salaire maintenant parce que votre patron s’est senti acculé peut vous démoraliser.

Si votre employeur vous apprécie vraiment, il devrait vous rémunérer équitablement et récompenser l’excellence sans y être contraint par les circonstances.

Allez-vous brûler des ponts en acceptant une contre-offre?

Vous risquez de laisser une mauvaise impression à l’autre entreprise en revenant sur votre acceptation de son offre d’emploi. Et n’oubliez pas que les nouvelles vont vite. Si d’autres membres de votre entreprise vous considèrent (même à tort) comme quelqu’un qui utilise les offres d’emploi pour obtenir de meilleures conditions dans son poste actuel, cela pourrait nuire à votre réputation professionnelle.

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Cela pourrait-il nuire à vos relations avec vos collègues?

Si le fait d’accepter la contre-offre de votre employeur actuel signifie que vous gagnerez plus que vos pairs, mais sans changer de poste, aurez-vous l’impression d’avoir beaucoup avancé? Après tout, vous ferez le même travail, mais pour plus d’argent. Si c’est un meilleur poste que vous recherchez, il est peut-être préférable de passer à autre chose, surtout si vous avez le sentiment d’avoir fait le tour de votre poste actuel.

De plus, la nouvelle d’une augmentation semble toujours se répandre d’une manière ou d’une autre. Vos collègues vont-ils commencer à vous considérer différemment et se demander pourquoi vous avez mérité cette augmentation de salaire alors que votre rôle n’a pas vraiment changé? Il s’agit d’un autre élément à prendre en compte pour évaluer les mérites d’une contre-offre.

C’est agréable de se sentir apprécié et sollicité. Pour cette seule raison, les contre-offres seront toujours tentantes. Mais les risques sont souvent plus élevés que les récompenses. Un meilleur plan consiste à quitter votre employeur actuel en bons termes. S’il trouve vraiment qu’il ne peut pas se passer de vous, alors qui sait? Vous pourriez finir par revenir à vos propres conditions dans le futur.