- La confiance entrepreneuriale reste élevée, même si l’on observe des différences marquantes entre les régions :
- La confiance est à son plus haut niveau en Flandre (72 %), ce qui se reflète également dans les intentions de dotation des postes devenus vacants (63 %)
- La Wallonie est un peu plus prudente que la Flandre (60 %) et met avant tout l’accent sur le maintien des effectifs (61 %)
- Bruxelles affiche le taux de confiance le plus bas (58 %) mais envisage quand même, comme la Flandre, de créer de nouveaux postes (27 %)
- Les PME sont davantage prêtes à investir dans la croissance que les grandes entreprises, que ce soit en remplissant les postes devenus vacants (63 %) ou en créant de nouveaux postes (26 %)
La majorité des responsables RH belges ont confiance dans les perspectives de croissance de l’économie belge (63 %) et de leur entreprise (72 %). Pas moins de 26 % d’entre eux comptent étoffer leur équipe au cours des six prochains mois. La réalisation de ces projets de recrutement aura toutefois lieu à des rythmes différents, la Flandre et les PME étant les plus actives en la matière. C’est ce qui ressort d’une enquête indépendante réalisée à la demande du leader du recrutement spécialisé Robert Half auprès de 200 responsables RH belges.
D’après l’enquête, 63 % des responsables RH belges ont confiance dans les perspectives de croissance de la Belgique au cours du prochain semestre. Plus de sept responsables RH belges sur dix (72 %) pensent en outre que leur entreprise va poursuivre sa croissance durant la seconde moitié de 2016. Plus d’une entreprise sur quatre (26 %) a l’intention d’engager, ce qui est de bon augure pour les professionnels comptables et financiers.
Un recrutement à plusieurs vitesses L’enquête fait toutefois apparaître des différences régionales. Si la Flandre, la Wallonie et Bruxelles affichent une tendance similaire pour ce qui est du renforcement des effectifs, les entreprises flamandes (27 %) et bruxelloises (27 %) sont visiblement plus enclines à créer de nouveaux postes que leurs homologues wallonnes (24 %).
Même si les responsables RH des trois régions accordent la priorité au maintien des effectifs, on note en Flandre (63 %) et en Wallonie (61 %) une plus forte propension à pourvoir les postes devenus vacants qu’à Bruxelles (56 %). La capitale se positionne aussi comme leader des régions belges où les responsables RH comptent supprimer des positions (56 %).
Frédérique Bruggeman, Managing Director de Robert Half BeLux, commente ces résultats : « Il est marquant de voir que de moins en moins d’entreprises envisagent de geler ou de réduire leur nombre de travailleurs. On le voit également sur base des résultats régionaux. Alors que 31% des entreprises de la Région wallonne disaient en 2015 ne pas chercher à remplir les postes vacants ou à créer de nouvelles positions, ce pourcentage est désormais tombé à 12% aujourd’hui. »
Les PME restent le moteur de l’économie belge
63 % des PME belges ont l’intention de pourvoir les postes devenus vacants, contre 57 % des grandes entreprises. Les PME sont en outre moins enclines à geler les recrutements (8 %) que les grandes entreprises (14 %). L’évolution n’en reste pas moins positive par rapport à 2015, lorsque pas moins de 28 % des responsables RH issus de grandes entreprises prévoyaient de suspendre leurs efforts de recrutement.
Si toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, éprouvent des difficultés à dénicher des professionnels qualifiés (92 %), les grandes entreprises (90 %) semblent trouver la tâche plus aisée que les PME (93 %). Les PME sont également davantage préoccupées (85 %) que les grandes entreprises (82 %) de voir leurs meilleurs éléments quitter l’entreprise pour aller relever de nouveaux défis au cours de l’année à venir.
« Les PME affichent les plus fortes prévisions de croissance pour le second semestre. Cela se reflète également dans le fait que les PME sont – par rapport aux grandes entreprises – plus susceptibles de remplir les postes vacants ou de créer de nouvelles positions. De nombreuses entreprises connaissent des difficultés à trouver du personnel qualifié et cette situation ne fera que s’intensifier dans une économie qui reprend. Il est donc important d'assurer une gestion efficace des talents pour, à long terme, plus facilement doter les postes vacants », indique Frédérique Bruggeman.